Point d’étape du projet OnDijon avec François Rebsamen

Il y a un an vous annonciez le lancement du projet de métropole intelligente OnDijon. Un an après êtes-vous en ligne avec votre plan de développement ?

Nous sommes exactement dans le plan de développement prévu. Le poste de pilotage connecté sera opérationnel au printemps 2019. Plus de 50 comités techniques et 70 ateliers de travail ont été menés pour définir à la fois l’aménagement du poste de pilotage et des équipements urbains mais également préparer les transformations des méthodes de collaboration des services de la métropole avec cet outil numérique. Sur le plan opérationnel, les travaux de création du poste de pilotage sont engagés et nous avons commencé à installer les nouveaux équipements urbains connectés comme par exemple les mâts d’éclairage public et les carrefours de circulation. Le travail réalisé est peu visible encore pour les citoyens et pourtant il est très structurant pour le projet.

Comment le groupement en charge du développement vous accompagne-t-il dans cette phase ?

Le groupement nous accompagne bien sûr au quotidien dans la mise en œuvre du projet, à la fois dans la réalisation des travaux qui sont menés mais aussi dans les phases de test des équipements ou encore dans la mise en place de nouvelles méthodes de circulation et de traitement des données numériques issues des équipements publics. Nous sommes également engagés ensemble dans les actions de rayonnement du projet et donc de l’attractivité de la Métropole, en France comme à l’International. Communiquer sur le projet en démontrant ses bénéfices pour les citoyens, les entreprises, le monde de l’enseignement contribue au mouvement de transformation du territoire en attirant les talents et les acteurs économiques.

Comment ce projet a-t-il été accueilli par les équipes techniques de la métropole ? Qu’avez-vous mis en place pour les informer ?

On l’oublie souvent mais ce projet implique une transformation importante des processus de collaboration et de coordination entre les services de la métropole. C’est la partie invisible de ce projet pourtant elle est fondamentale pour bénéficier pleinement de l’outil numérique. Nous avons choisi de faire activement participer les agents et les services au projet et ce sont donc eux qui nous indiquent leurs attentes et besoins et qui nous aident à définir les fonctionnalités qui vont simplifier leur travail. Les équipes sont donc au cœur de cette transformation de nos services publics. Le numérique n’est qu’un moyen, un outil pour nous permettre de progresser, mais au fond c’est d’abord notre transformation intérieure en tant que service public qui va nous permettre d’améliorer l’efficience des services. La ville ne devient pas intelligente en se dotant de capteurs. La ville devient intelligente parce que les hommes et les femmes qui y vivent ont de nouveaux besoins et font un nouvel usage de l’espace public auxquels nous devons nous adapter, nous, service public, service “au public”.

Un enjeu de votre projet c’est l’attractivité de la métropole, constatez-vous déjà un “effet OnDijon” ?

Oui tout à fait. Grâce au projet OnDijon, deux écoles d’ingénieurs, l’ESEO et l’ESTP, ont décidé d’ouvrir des établissements à Dijon. L’Université de Bourgogne va également ouvrir un Master 2 “smart city et gouvernance de la donnée” dès l’année prochaine. Les étudiants de cette filière constitueront bientôt un vivier d’experts pour les entreprises qui voudront s’implanter sur le territoire. Cette initiative à laquelle participe financièrement le Groupement démontre que nous voulons profiter de ce projet unique pour créer durablement de la valeur sur l’ensemble du territoire.

Quelle est la prochaine étape ?

Nous entrons dans une phase de tests du poste de pilotage connecté qui va durer 5 mois. Nous allons tester l’outil lui-même et les échanges et traitement des données. En parallèle, nous allons former le personnel au maniement des outils : nos collaborateurs en charge de l’exploitation mais aussi les services de Dijon Métropole. Nous devons tous être opérationnels au printemps 2019 pour la mise en opération du poste de pilotage.